Le 23 avril, l’association Les Canaux vous invite à une table ronde pour repenser l’économie à l’aune du féminisme : quels sont les impacts économiques, écologiques et sociaux de la virilité ? Comment “déviriliser” l’économie pourrait-il nous permettre de construire un système plus juste et durable ? Céline Piques, économiste, militante et autrice de “Déviriliser le monde” et Lucile Peytavin, historienne et autrice de “Le coût de la virilité” nous plongeront au cœur des interconnexions complexes entre virilité, capitalisme et inégalités de genre.

La conception traditionnelle de la virilité s’appuie sur des stéréotypes sexistes rétrogrades qui mettent en opposition les valeurs, comportements et compétences considérés comme “féminines”, soit le soin, la douceur ; et celles considérés comme “masculines”, soit la force, la domination.

Quel lien avec l’économie ?

Tout d’abord, certains comportements asociaux des hommes, en particulier la violence commise contre les femmes et les enfants, ont un coût direct pour la société, pour l’Etat qui dépense des milliards pour y faire face, et un coût indirect du fait des conséquences sur la vie des victimes.

Ensuite, cette idéologie viriliste crée une hiérarchie des valeurs qui infuse les rapports économiques : elle favorise la conquête, l’exploitation, le « toujours-plus », dévalorise les métiers du « care », invisibilise le pourtant indispensable travail domestique et parental, travail gratuit essentiellement porté par les femmes.

Comment pouvons-nous encourager des modèles économiques débarrassés d’une conception de la virilité ? Que signifierait une économie féministe engagée ?

C’est ce que nous verrons le 23 avril ! Rendez-vous de 19h à 20h30 aux Canaux, 6 quai de la Seine, Paris 19.

Les intervenantes :

• Céline Piques : économiste diplômée de Centrale-Supelec et d'un double master en mathématiques et économie, militante engagée à Osez le Féminisme ! et autrice de “Déviriliser le monde”.
• Lucile Peytavin : historienne spécialisée dans le travail des artisan·es-commerçant·es en milieu rural, co-fondatrice de l'association Genre et statistiques et autrice de “Le coût de la virilité”.